Trail des Passerelles du Monteynard | 40km | 2100d+ | Le récit…

Après la randonnées des Passerelles du samedi en famille et sous le soleil, dimanche matin changement de décor… À quelques minutes du départ, il pleut et le ciel gronde avec de beaux flashs en direction des fameuses passerelles.

Pas question de démarrer dans ces conditions, l’organisation décide de décaler le départ d’une demie heure. On se rassemble entre trailers et accompagnateurs comme on peut sous les tentes de l’organisation. C’est le moment propice pour faire connaissance, échanger, rire…

Nouvelle annonce de l’organisation qui ajoute 15 minutes de décalage. Mince, j’espère que ça ne va se terminer comme pour l’UTCAM 45k où avec des centaines de concurrents, on s’est fait stopper au 2ème ravito en raison de l’orage qui arrivait sur le Mont Archas…

L’orage est passé, il pleuviote, on peut enfin prendre le départ après 9h. Ces premiers kilomètres sont roulants et nous mènent rapidement à la passerelle de l’Ebron (la 1ère). Le décor est planté : Une belle eau verte turquoise sous nos pieds, de la verdure à 360°, du relief, les nuages qui laissent place au soleil, quelques photos (pas évidentes à prendre tout en continuant à se déplacer sur la passerelle), que demander de plus ?

Après le franchissement de la passerelle, on peut reprendre à courir, le chemin se rétrécit, c’est un peu plus technique et ça grimpe 🙂

Quelques 5 km plus tard, la passerelle du Drac, plus longue et avec une vue encore plus belle. A partir de là, on commence à prendre de la hauteur, je sors les bâtons.

11,5 km – Arrivé à Mayres-Savel, 1er ravito.
Belle ambiance, bénévoles et groupe de musiciens au top, je bois et me restaure. J’en profite pour prendre quelques photos et une petite vidéo car l’ambiance y est vraiment sympathique. 4 minutes d’arrêt et c’est reparti en direction du Sénépy, avec 800d+ à avaler. Plus aucun nuage, la chaleur est bien présente. Un petit single track en sous bois va laisser place à une piste bien large à découvert et sous le soleil de plomb. Je sais qu’il faut gérer, je marche à bonne allure avec l’aide des bâtons.

Au point culminant, une très belle vue sur les massifs avoisinants. Par chance des abreuvoirs vont nous permettre de nous rafraîchir, un vrai bonheur ! Quelques photos du panorama qui s’offre à nous et on attaque la descente.

17,8 km – Alpage du Sénépy, 2e ravito.
Encore une belle ambiance et un superbe cadre. Des bénévoles aux grands sourires. Je bois, je bois et je bois… et je mange aussi, un peu de charcuterie, un bout de fromage, un vrai délice d’ailleur, quelques fruits secs, un bout de banane et il faut repartir. Au passage, je passe la tête sous la douche du berger et hop on reprend la descente (715d-). Ca tire bien sur les quadris mais le terrain reste agréable et assez souple.

24,81 km – Mayres-Savel de nouveau pour le 3e ravito.
Une bénévole me verse un broc d’eau sur la tête, mille mercis 🙂 Un peu de grignotage au passage, un trempage de casquette en bonne et due forme dans l’eau bien fraîche et il est temps de continuer en direction des passerelles que nous empruntons à nouveau pour le retour.

Je sens que l’organisme est bien entamé, des douleurs à l’estomac font leur apparitions ce qui rend la course à pied inconfortable…

31,81 km – Passerelle de l’Ebron, 4e ravito.
La priorité, se faire arroser la tête ! J’en profite pour refaire le plein d’eau au niveau des flasques. j’essaye de reprendre des forces en grignotant quelques aliments, mais je n’ai pas le goût… Il ne faut pas s’attarder, il me reste encore de la distance, pratiquement 600d+ à avaler et autant à descendre.

Dès la sortie du ravito, ça grimpe sévère par un single track, quelques coureurs arrivent encore à doubler mais ils sont rares. Pour la plupart, moi y compris, on avance en silence, on se concentre sur nos pas, sur notre respiration…

Tout en prenant de l’altitude, on peut continuer à admirer le paysage avec la vue sur le Lac et la Passerelle de l’Ebron qui semble toute petite d’ici. Je n’ai pourtant pas la force de m’arrêter pour prendre quelques photos trop obnubilé à gérer mon état de fatigue.

A cette vitesse, on a l’impression de faire du sur-place. Je prends sur moi, je suis dans le dur mais je reste positif et de toute façon la meilleure façon d’avancer c’est encore de mettre un pied devant l’autre… :p

Malgré tout, j’arrive encore à relancer sur le plat et en descente, c’est plutôt réconfortant !

36ème km – Un ravito non prévu avec de l’eau uniquement.
Quelle bonne surprise ! Merci à l’organisation, car avec la chaleur ce n’est pas un luxe. A nouveau, un arrosage de tête, 3 gobelets d’eau avalés et en route.

Et ça grimpe encore et encore, puis la traversée du hameau de la Roche (superbe) au 37e km va marquer la fin de la grimpette. Une bénévole fort sympathique nous annonce avec un grand sourire qu’il ne reste que de la descente 🙂

Une descente bien pentue et assez technique toujours en single track ou il nous faut être vigilant, car la fatigue aidant, le moindre faux pas ne manquerait pas de nous faire chuter.

Mes quadris se rappellent à moi, mais c’est bon, ça sent l’écurie, on touche au but (allez les bleus). Le chemin nous ramène sur la route, que l’on coupe à plusieurs reprises, et enfin la plage, les spectateurs qui encouragent et applaudissent… Allez, encore une centaine de mètres, ma moitié et ma fille qui crient et c’est l’arrivée !

Résultats :

Temps 6:22:17 (à +2:41:39 du premier)
Classement général : 338/1051 classés | 85 abandons
Classement homme : 286/727
Classement catégorie : 82/239

Ce que je retiens de ce Trail des Passerelles :

• Un superbe cadre
• Une organisation bien rodée
• Un bon nombre d’épreuves réparties sur plusieurs jours
• Des bénévoles très sympathiques, aux petits soins pour les coureurs !

De nombreux échanges avec des trailers, avant, pendant et après la course avec toujours beaucoup d’empathie 🙂